Un atelier d’art thérapie avec le Journal Créatif

Toutes les semaines a lieu l’atelier d’art thérapie par le Journal Créatif. Dans ces ateliers, chaque personne s’emploie à assumer de plus en plus qui elle est et à sortir des injonctions sociétales pour devenir un peu plus qui elle est.
Durant 1h 30, les participantes viennent s’explorer et s’expérimenter ensemble grâce à l’outil, simple et puissant, du Journal Créatif.
Les personnes sont inscrites et engagées pour l’année scolaire. Ainsi, le groupe est stable et une confiance peut s’y installer.

Déroulé de l’atelier

A 18 h précisément, l’atelier débute par la présentation du thème de la soirée. Il concerne la créativité et ses empêchements (le rapport de chacune à la créativité), la vie de manière générale (le travail, les relations, le quotidien,…).

Par des propositions simples, créatives et progressives, j’amène chacune à établir un lien avec son intériorité. Il s’agit de développer une plus grande présence à soi-même grâce aux explorations dans le Journal. Les propositions sont toujours assorties d’un temps qui permet d’aller à l’essentiel et de retrouver sa spontanéité d’expression. Ce temps permet aussi de rythmer l’atelier et de créer une dynamique facilitant la créativité.

Durant l’atelier, il y a de 4 à 7 propositions qui permettent de dérouler un processus destiné à offrir une expérience avec un début et une fin.

Trois langages pour s’exprimer

Les propositions mettent en oeuvre trois langages différents : le collage, le dessin et l’écriture spontanés.
Aucune nécessité de connaître des techniques, il s’agit là de s’exprimer et donc de laisser la vie intérieure prendre forme sur la page blanche.

Pour le collage, il s’agit de découper ou déchirer dans des magazines des images ou des mots et de les assembler en les collant sur une page. Le tout réalise un ensemble qui a du sens pour la personne. Pour le dessin, sous l’impulsion d’une proposition, il va s’agir de mettre en forme un ressenti, un personnage, une émotion,… Une forme naît en dehors de soi, à l’aide de pastels gras, secs, de feutres, de crayons de couleur. Le dessin peut être très simple. En ce qui concerne l’écriture, il s’agit de laisser émerger les mots spontanément sans se préoccuper de l’orthographe, de la grammaire, du style.

Ces trois langages peuvent aussi se mélanger, un collage peut faire émerger une histoire, un dessin donner lieu à un collage, etc…

Chaque langage fait appel à une partie différente du cerveau. L’écriture avec les mots, les concepts, la logique stimule le côté gauche de notre cerveau. Le collage et le dessin réveillent plutôt le côté droit de notre cerveau avec les images, les symboles, l’inconscient et l’intuition.

Les propositions permettent aussi de prendre en considération les émotions et les sensations. L’ensemble de notre être est ainsi engagé dans le processus.

Des temps de lecture

Après un temps d’écriture, il est proposé parfois un temps de lecture. Il s’agit alors de donner à entendre les mots qui se sont écrits de soi à soi. Il s’agit toujours d’une proposition qui peut être déclinée. Le texte est accueilli par l’écoute, aucun commentaire n’est réalisé.

Un cadre facilitant l’expression de soi

Au sein de l’atelier, sont mis de côté les jugements sur soi et sur l’autre, la liberté d’expression dans le respect de soi et des autres est de mise. Une co-responsabilité est mise en avant. Je mets tout en oeuvre pour faciliter ce retour vers soi par la créativité mais la participante est également active dans ce processus. Et enfin une confidentialité quant à ce qui se vit dans l’atelier est posée dans le groupe, elle établit une confiance qui permet de s’autoriser à se dire.

Le processus plus que le résultat esthétique

Et en fin d’atelier, chaque participante est invitée à exprimer par la parole quelle a été son expérience de l’atelier qui vient de se vivre. Des mots sont posés sur le vécu, du sens apparaît que mes retours permettent de préciser. Des prises de conscience permettent d’éclairer les fonctionnements de chacune. Un positionnement différent peut advenir.

Ce n’est pas le résultat esthétique qui importe mais bien plutôt l’expérience vécue durant le processus de création. Il vient renseigner chacune sur sa manière d’être au monde.